04 – La porte d’entrée de l’Océan

Le soir précédent. Deux whiskys, un peu de rugby, le balcon, la Seine. Une nuit courte.

Nous sommes le 18 avril, il est 5h, Paris s’éveille. Le pain, un peu de séré, un café serré. Et puis à nouveau la route.

Nous partons de Poissy pour nous rendre au Port Blanc (près de Vannes, France) en face de l’Ile-aux-Moines.

Et un pot pourris de choses :

Un mec au chapeau blanc qui fait ses besoins sur le bord de l’autoroute, une zone d’industrielle où les bâtiments sont très espacés et les panneaux publicitaires touche le ciel, Gainsbourg à la radio. Et des pensées vagabondes. Une maison, je voudrais, avec un arbre dans le salon. Le secret à mon retour. Une air d’autoroute pour parler de l’almanach du marin breton. Des photos des ports en Tunisie.

Et un pot pourris de phrases de chanson : Oh mon amour, juste un dernier jour. Penses à moi… je pars dans le désert. Je vais où l’on perd pour mieux… Du courage. Un plein soleil. Ma peau ne connaît que toi.

La route s’envole, les nuages n’existent pas. Les heures, les minutes, les secondes sont immobiles.

Arrivé au Port Blanc, le temps se réveille. Tout se passe très vite. Je descends les bagages devant la capitainerie. Nous demandons un convoi pour le Puck II. Le moteur à plein régime, le zodiaque nous amène au voilier. Le Puck II. Le ponton. Fabrice, un sourire jusqu’aux oreilles ou est-ce moi ? Une accolade. Marie-Christine.

Et le voilier, douze mètres.

Je ne sais pas bien ce qu’il s’est passé. On a mangé peut-être, peut-être que nous sommes partis déjà. Vous savez, je suis alors comme un enfant devant le sapin de Noël, une joie incalculable.

Made with Love @ 2017 Samuel Monnard