Auteur/autrice : Samuel Monnard

Les activités qui me ressourcent

Il y a dans ma vie des activités qui me ressourcent et de celle qui ne me ressourcent pas. Au fil des années, mes loisirs ont évolué, changé, disparu. Mais les activités dont je ne parle, sont restées identiques :

  • un moment de solitude avec moi
  • faire un tour accompagné ou seul
  • nager sous l’eau
  • prendre un bain dans le noir avec des bougies
  • me coucher par terre
  • construire une cabane
  • jouer d’un instrument
  • chanter sous la douche
  • rêvasser
  • cuisiner en musique pour quelqu’un
  • etc

Il suffit que l’une d’elle se trouve dans ma journée pour que j’ai l’impression qu’elle soit remplie. Ce qui m’intrigue, c’est qu’elle ne contienne pas ou peu d’objets matériels.

Les vôtres c’est quoi ?

Quelques pistes sur le coronavirus

Il y a tellement de choses qui se disent sur le coronavirus ou plus exactement covid-19. J’ai essayé de rassembler les informations importes ou du moins celles que j’estime pertinentes.

Sur le site web de la confédération, il y a déjà des informations de qualité comme les risques, symptômes, mesure de protection et surtout comment faire au cas vous avez un doute.

Corona check

Cette page contient une questionnaire pour faire une évaluation:
https://coronavirus.unisante.ch/

Infoline coronavirus

En cas de doute, vous pouvez appeler votre médecin et aussi cette ligne consacrée uniquement à la maladie.

+41 58 463 00 00

Un canal d’informations

Sur l’application Telegram, une personne en Suisse suit et rassemble les informations piochées dans la presse internationale et les réseaux sociaux.

https://t.me/coronalive

Si on doit vraiment sortir

Si on doit vraiment sortir. Il est vraiment recommandé de se protéger les voies respiratoires. Dans cet article, on parle de masque, de comment en faire un et pourquoi il est impératif d’en porter un. L’exemple du Japon est flagrant. Là-bas, porter un masque est courant !

https://blogs.mediapart.fr/pierre-jacques-raybaud/blog/020320/coronavirus-recommandations-et-inhalation

 

 

 

 

Une des photos de Myriam lors de son voyage vers le Sri Lanka

De belles fêtes !

Pas de flocons de neige en plaine, mais de longs visionnages de l’interview de Myriam en vue du printemps pour les illustrer à l’extérieur. Chaque nouvelle écoute, c’est un peu plus d’immersion et parfois, cela semble faire un peu partie de mon histoire.

A l’approche de Noël, j’aimerais encore vous remercier d’avoir cru en nous, à l’histoire de Myriam. En attendant d’écrire aux dernières personnes, je vous souhaite de belles fêtes et au plaisir de vous retrouver en 2019.

Pendant ce temps-là, Myriam continue son voyage vers le Sri Lanka en auto-stop. Vous pouvez la suivre sur facebook mais aussi sur le journal «Le Temps». N’hésitez pas à lire ses articles: https://blogs.letemps.ch/myriam-duc

A tout bientôt en 2019 !

Carrefour

Je me sens lourd, autant physiquement que moralement. Le moral dans les chaussettes pour finalement pas grand chose, mais quand même il s’agit de ma vie, de ma personne et il m’est légitime d’en extraire quelques mots, même si à quelque part il existe sur terre de multiples expériences qui mettraient celui-ci au dernier rang de la souffrance ou quelques autres catégories.

Qu’importe.

Je remarque depuis quelques années, que la profondeur de la méditation ou de celui de quelques postures de yoga, saupoudrés de quelques lectures profondes, ne suffisent pas à me rendre heureux. Au contraire, il a suffit de rencontrer une seule personne pour qu’elle balaye tout ce joli monde et me fasse me sentir misérable. Je ne crois pas qu’il se rende compte à quel point, il l’est lui-même.

Quoiqu’il en soit, c’est un jour important puisque au-delà de quelques ronchonneries, quelque chose de nouveau m’apparaît: la proximité. Si je devais résumer en quelques mots, il n’y a rien que je puisse en dehors de ma proximité. Tout ce qui me rend heureuse se trouve juste là à quelques mètres. Que ce soit personnel ou professionnel, tout se trouve dans un rayon direct. Si j’en étais suffisamment conscient, je pourrais même voir que dans ce rayon, le monde y est contenu. Oui, parce que nous possédons chacun un rayon dans lequel s’enchevêtre d’autre rayon, d’autres personnes.

Il suffirait parfois approfondir les relations existantes, les nourrir, les cultiver.

Au-delà, est-ce nécessaire ?

Une ligne verte

Le lieu qui héberge l’association de La Bottolière regorge de traces historiques ou du moins particulières. Ce matin, en traversant le couloir du rez-de-chaussée, j’ai remarqué cette ligne verte sur le premier pilier. En dessous. l’inscription est confuse. Est-il écrit 451 ou 4ST ? Quel que soit les réponses, il n’en demeure pas moins énigmatique.

Je ne sais pas vous, mais j’adore de temps en temps, lancer un grain de sable dans la belle mécanique des habitudes. A chaque fois, c’est une nouvelle découverte. Parfois absolument inintéressante, parfois amusante et d’autres … Qu’importe, j’aime ce genre d’exercice, il me permet de me sentir libre.

Il a bouleversé mon regard sur les requins

Aussi longtemps que je m’en souviens, l’idée même du requin me faisait peur. Je fais partie de cette génération qui a vu ces films mettant en scène le requin comme un tueur d’homme. Enfant, j’ai passé des années à avoir peur de l’eau, peu de voir une de ces créatures survenir de nul part. Quelle vision limitante n’est-ce pas ?

Il est la personne qui a changé ma vision de cet incroyable animal. Je ne me souviens pas du nombre de personne à qui j’ai montré ou recommandé ce film. J’espère de tout cœur que cela leur a permis d’être guéri ou du moins apaisé leur cauchemar. Une fois qu’on a vu le film Les Seigneurs de la Mer (Sharwater), on ne voit plus les choses de la même façon.

Il est aussi celui qui m’a permis de comprendre le lien entre l’air que nous respirons et la santé des océans.

Il était biologiste et réalisateur.

Ce matin, en consultant quelques nouvelles, je me suis effondré, j’ai fondu en larmes. Rob Stewart n’est plus. Il avait tout juste 37 ans.

Son dernier film, en tournage, a été repris par l’équipe de Paul Watson et sortira cet automne.

Mode d’emploi : comment sauver ces poumons dans les gares suisses

Il y a quelques temps de cela, j’ai décidé de renoncer à la cigarette. D’une part pour ma santé et de l’autre car… j’ai aimé la cigarette les premières années et quand j’ai souhaité y mettre un terme, je n’y arrivais pas. Il aura fallu 20 ans pour je trouve le moyen de m’en sortir (psy + séjour à l’hôpital à cause des angoisses liées à l’addiction).

Aujourd’hui, je suis non-fumeur. Je n’en ai plus envie.

Quand on devient non-fumeur, on découvre que la fameuse fumée qu’on s’évertue à souffler vers le haut, fait comme bon lui semble :

  • la fumée ne monte pas au ciel, elle refroidit si vite qu’elle descend vite et stagne autour de soi (merci de ne plus fumer à coté d’un enfant)
  • la fumée d’une personne qui marche crée des sillons de fumée d’environ 50 mètres avant de disparaître
  • la fumée dans les tunnels reste dans le tunnel
  • la fumée d’une fumeur qui attend sur place l’enveloppe d’un diamètre de 5 mètre

Hors dans les gares, c’est le paradis. Il y a les 4 types de fumée. Et comme la gare c’est un endroit où on attend, fumer est nécessaire pour un fumeur.

C’est comme cela que j’ai trouvé à quoi servent les abris fermés sur les quais.

Ce sont des espaces non-fumeurs.

Alors si comme moi, vous êtes sensible ou que vous avez les poumons fragiles (enfants, vieilles personnes, personnes malades), vous savez quoi faire !

 

 

5ème jour de jeûne | journée

Aujourd’hui je fais connaissance avec ma chimie corporelle. Après le rituel du matin, tisane avec une cuillère à café de miel, il est temps de partir au travail.

En effet, je travaille pendant la période du jeûne. Il était question de poursuivre mes activités professionnels afin de savoir si oui ou non, il est possible de concilier les deux. Par mesure de sécurité, j’ai pris congé de mes obligations et mis mon téléphone professionnel sur OFF. Je savais que même si je pouvais travailler, il s’agirait d’un tout autre rythme.

En descendant en LEB de Cheseaux-sur-Lausanne, tout se passe pour le mieux.Ce n’est qu’en gare de Lausanne où tout se gâte. Les retards annoncés sont de 45 minutes à 60 minutes. Magnifique, car j’ai rendez-vous à 10h pour le début d’un tournage. Le train pour Vevey est annoncé avec un retard de quelques minutes avant d’être supprimé 20 minutes plus tard. C’est à ce moment-là, où j’ai dis bonjour à l’énervement. La cortisol, une fois sécrétée a fait son chemin, me laissant 2 heures dans un état de … je ne sais comment le nommer. Je ne tiens pas en place et mes idées fusent dans tous les sens.

Si s’énerver a cet effet sur mon organisme, je n’ai aucun mal à comprendre comment je peux me sentir aussi mal en fin de journée en y ajoutant quelques cafés et autres tracasseries.

Je suis arrivé au tournage dans un état plus apaisé. Retrouver un cadre plus sain, bien que tout autant stressant, est plus facile à gérer. Tout se passe bien. Un bon repas est servi à toute l’équipe (merci Maman) et malgré le fait que je n’ai qu’un jus de fruit à midi, je partage ce repas d’une manière particulière.

Je conçois alors que la nourriture est loin d’être le principal ingrédient de la convivialité. Déjà, le fait d’être ensemble à la même table, de partager ce moment. Quant à moi, je me régale à la fois des odeurs et des discussions.

Pas d »envie de manger encore aujourd’hui. Cela semble être le fruit d’abord d’une décision, celle de commencer un jeûne qui demande de la curiosité puis de la volonté les 3 premiers jours. Ensuite, il s’agit de retrouver un équilibre autant physique, psychique et entre guillemet « spirituel », car il n’y plus rien d’autres à faire. Tout est assuré par les réserves de notre corps, qui soit dit en passant, possède la capacité chez une personne normale de se nourrir pendant 40 jours.

 

5ème jour de jeûne | matin

Je vous l’avoue. J’ai toujours ressenti de très fortes intuitions et il m’a fallu des années pour les canaliser et puis les enfermer à quelque part au fond de moi. Tout cela pour laisser la place à un esprit cartésien, qui écoute uniquement la logique, l’intelligence du quotient intellectuel, de la moyenne scolaire.

Je ne sais pas vous, mais parfois je repense au faite qu’on utilise approximativement 10% de notre cerveau. Est-ce que c’est encore d’actualité ?

Dans ces moments-là, je me dis que de vouloir tout rationaliser, c’est perdre la formidable possibilité de dépasser ce qui est convenu à l’avance. C’est finalement faire tellement peu avec tellement beaucoup. Nous vivons tellement de choses géniales dans une journée, pourquoi avoir besoin de les fixer sur une photo, de les prouver par un quota de « j’aime » ? Dites-moi, ne voulons-nous juste être rassuré ?

Il est temps pour nos cerveaux sclérosés de s’ouvrir à d’autres sens, à questionner ces choses qui reviennent, de les appréhender, de les laisser vivre comme on devrait parfois se laisser le temps de vivre, de savourer un moment toute la journée si cela nous chante.

4ème jour de jeûne

Nous sommes dimanche et c’est la deuxième journée que je partage avec ma compagne. Je sens qu’elle se gêne à manger normalement devant moi, à cuisiner et laisser les odeurs se répandre jusqu’à mes narines. Elle se dit qu’à cette étape du jeûne, je dois être affamé et n’importe quelle nourriture me ferait craquer.

C’est là que je me demande ce qui se joue dans mon corps, car je n’ai pas faim. La faim est absente. Je n’attends pas le prochain repas. Ce qui est très difficile quand on essaie de manger « peu » ou « beaucoup moins », c’est la sensation de ne pas avoir assez mangé. Là, présentement, cette sensation n’existe pas.

Seule réside dans mon esprit, le souvenir des goûts, des couleurs, des odeurs et cela me donne envie de prévoir quelques recettes pour plus tard. Je me surprends à en épingler quelqu’unes.

Avec ma compagne, je ne résiste pas à l’envie de cuisiner afin de remplacer urgemment ces fringales froides qu’elle se dépêche d’engloutir. Si un jour vous faites un jeûne, que vous soyez en couple ou même en famille, il est important d’en parler et de préparer la transition (3 ou 4 premiers jours). Ensuite, il s’agit surtout de réconforter votre entourage, vous vous nourrissez de vos réserves et elles sont ces graisses, ces extraordinaires réserves que le corps produit et conserve d’une manière incroyable.

Je crois qu’au terme de cette journée, j’aimerais remercier l’évolution du corps humain pour ces précieuses technologies. J’espère sincère que l’évolution de la  science (technologique) fera une pause un jour pour juste regarder ce qui est déjà présent, là maintenant, tout juste là et prêt à l’emploi.

Made with Love @ 2017 Samuel Monnard