J’y suis. Je suis prêt avec toutes mes affaires: mon tapis de yoga, mon pantalon et mes chaussures de marche, un bon vieux training confortable, un carnet, un crayon et le livre « L’art de jeûner ».
Ce premier jour, je m’alimente d’un seul aliment. On appelle cela une monodiète et j’ai choisi le riz. Hier soir, j’ai donc préparé mes trois repas du jour, soit 50 g de riz cru complet, 300 ml d’eau et c’est tout. Cela donne au final, une fois cuit, 50 g de riz cuit par repas.
Pendant cette journée, mes humeurs changent rapidement. Je travaille un peu, du moins j’essaie, car à chaque obstacle rencontré, j’aimerais mangé quelque chose. Les mandarines me font des clins d’oeil. Ce n’est pas la seule chose qui me manque, un bon café serai bienvenu. Petit à petit, les habituelles heures de travail se transforment en sieste, regarder un film, bouquiner dans le lit.
Je sens que tout est instable, non pas dans mon corps mais dans les humeurs qui accompagnent les besoins physiques et mentales. Vers 16h, je m’habille chaudement. Je me rends à la pharmacie de Cheseaux pour prendre un commande passée la semaine précédente. Au guichet, on m’annonce que cela n’arrivera pas avant vendredi ! Je sens la colère monté, je me calme (du moins j’essaie) et je réponds que ce ne sera pas nécessaire.
Ce dernier obstacle me fait vacillé. Je rentre en me demandant comment cela pouvait arriver maintenant alors que j’avais tout prévu à l’avance. En rentrant, il faut faire un choix. Je sens que cette réflexion est de trop. Pourtant, si je me tiens à la technique proposée, une purge est nécessaire. Où trouver du sel de sodium (ou sel de Glauber) ? Je contacte une autre pharmacie, réponse négative, je fais une pause. J’en appelle une autre, réponse négative aussi. Le schéma est identique. Je décide alors de laisser tomber le classement de google. Je vais m’adresser à une petite pharmacie de quartier (qui n’appartient à aucun groupe). Bingo ! La personne me répond qu’elle en a en stock. Je demande de m’en réserver. Elle me rassure en mentionnant la quantité en stock.
A 16h53, je me sens bizarre, fatigué, mais je sais que demain matin, je pourrais me rendre en ville chercher le sel.