Ce matin je me mettais à la place de Samuel quand ses yeux apercevront l’océan, Je cherchais dans ma mémoire un chant, un poème qui parle de cet immensité d’eau. Alors que l’on chante la Mer, il n’y avait rien qui me venait à mes lèvres sur l’océan.
J’ai demandé à Samuel par SMS, de regarder, de s’imprégner du tableau qu’il va découvrir. Voilà sa réponse:
«Je vois pour l’instant qu’une crème Chantilly que m’offre le ciel et un semi de pluie qui rafraichit mon corps, Je devrai dire mon cerveau en effervescence. Je pense à l’idéalisme décrit par Kant*, mélangé à ce décor fantomatique.
J’ai oublié la phrase d’un livre de Tolstoï** qui parle de la vie conjugale. Tout ça me fait penser que je suis pas loin de la fin et d’un retour à la civilisation. J’en demeure perplexe toutefois. J’étais il n’y a pas si longtemps des vôtres.
L’océan, maman, je t’en parlerai et te le décrirai avec des yeux d’enfants. Vous embrasse et vous remercie de m’avoir donné la vie. Votre Sam.
* Je n’ai donc aucune connaissance de moi tel que je suis, mais je me connais seulement tel que je m’apparais à moi-même, extraite de Critique de la raison pure.
**Vois-tu, dit Stéphane Arcadiévitch, tu es un homme tout d’une pièce. C’est ta grande qualité mais aussi ton défaut.Parce que ton caractère est ainsi fait, tu voudrais que la vie fut constituée de la même façon. Ainsi tu méprises le service de l’Etat, parce que tu voudrais que toute occupation humaine correspondit à un but précis – et cela ne saurait être. Tu voudrais un but dans chacun de nos actes, tu voudrais que l’amour et la vie conjugale ne fissent qu’un- cela ne saurait être. Le charme ,la variété, la beauté de la vie tiennent précisément à des oppositions de lumières et d’ombres. ANNA KARENINE de Tolstoï
Si je crois qu’il pense à ces extraits, Samuel peut avoir l’esprit en ébullition.