Ressenti à l’approche du voyage
Demain est le 1er jour d’un nouveau voyage dans lequel je me suis engagé de commencer… il y a quelques semaines.
Tout au long de cette journée du 5 décembre, j’ai senti en moi les frémissements, à la fois l’excitation et la peur, le ventre se nouer, les jambes perdre leur force, avoir peur. La peur a le même visage et les mes discours que lors des voyages précédents. C’est un seulement un peu moins loin physiquement. Mais n’est-on pas toujours un peu loin de son corps physique lorsque les émotions prennent le dessus ?
Il y a quelques minutes dans le métro, sur mon visage, se lisait ce sourire ineffaçable. Quand bien même, j’aurais voulu le cacher, ce n’était pas possible. Je n’en sais rien ce qu’on voit quand on me regarde dans ces moments-là. L’autre jour je racontais à une amie que j’imaginais parfois que quelqu’un me regardait avec admiration, comme si le faite d’écrire un journal avait une sorte de charme en soi. En tout l’écriture provoque quelque chose. En dedans il y a de ces choses que je peine souvent à ressentir avec les gens, même proche. Ces petites choses à l’intérieur est un savant mélange de chose qui transforment le plus mauvais des sentiments en une effervescence de pétillements, de naïveté sûrement, de chaleur, de rire et d’une sorte de vibration qui donne le vertige et provoquent des fourmis dans les pieds. Tu vois comment ?
Ce qui est certain, c’est qu’il faut, pour le ressentir, laisser toute forme de jugement, de rationalité et de méchanceté envers soi-même. Ce sentiment perdure, tant que ces points sont respectés.
Photo: prise par Adrien pendant la traversée des Pyrénées en 2009. Le sourire ineffaçable.