Bangkok, une ville démente

Dans la file de la douane. Douze heures le cul sur un siège, de quoi filer des crampes à un chat et encore 2h pour joindre Singapour à Bangkok. Bref, je suis debout et j’attends mon tour. Au loin, mon repaire sont deux grandes filles précédent un homme d’origine magrébine. Je ne sais pas si c’est le faite qu’elles soient si grandes, mais elles m’empechent sûrement de voir les autres personnes devant. Elles restent invariablement là. 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes. Je n’y passerai jamais !

Une heure plus tard, elles ont disparu et je guette l’arrivée de Sofia. Elle est peut-être cachée derrière la réception des bagages. Finalement mon tour vient. Pendant que le douanier examine mon passeport, passe en revue ma demande de visa, je regarde, intégré la webcam qui est censée me prendre en photo. Elle a pris la photo, à quel moment je sais pas. Puis après un vague regard, il me tend mon passeport. J’entre en Thaïlande, il est 12h40. Mon sac sur les épaules, Sofia n’est toujours pas vu. La reconnaîtrais-je `? Je passe de la douane à un immense couloir. Des centaines de Thaïlandais affichent leur panneau indiquant qui il cherche et quelle compagnie ils représentent. Fidèle à moi-même, je me ballade le long des différentes sorties, sans vraiment suivre une direction. Sofia m’avait dit… Je lui téléphone. Le meeting point !

Elle m’apparaît comme la première fois dans le bush australien (Queensland), son sourire en coin, ses petits yeux lumineux. Tout défile dans ma tête, de notre première discussion à ma proposition spontanée de la rejoindre. Je l’ai retrouvée, je suis en Asie et j’en suis heureux.

Finalement, je ne m’en sors pas trop mal dans les aéroports. A vrai dire, ce n’est pas bien difficile, il n’y a guère plus d’un choix à chaque étape. Même relever mes bagages était servi sur un plateau. Avec la climatisation, on a rarement le temps de sentir la véritable température locale.

Le choc survient à la sortie de l’aéroport de Bangkok. 35° pour 70% d’humidité. Nous partons à l’auberge où Sofia a réservé une chambre avec le Skytrain, métro relativement récent reliant les grands axes de la ville. Il offre également un gain de temps considérable par rapport aux routes qui sont encombrées.

Nous resterons deux jours à Bangkok. Comme dans toute ville, on y trouve de tout, en particulier beaucoup de touristes. Sofia avait préalablement choisi une auberge loin du circuit traditionnel. Le soir venu, j’ai goûté à mon premier repas thaï dans un boui-boui près de notre auberge.

Bien qu’il y en est beaucoup d’autres, je garderai deux souvenirs particulièrement marquants de cette ville : la circulation avec les feux à décompte avant de passer au vert et l’odeur putride des égouts.

Made with Love @ 2017 Samuel Monnard