Des routes vertigineuses

Personne. Devais-je m’y attendre ce matin en descendant au bar ? Si on se tient au rythme de vie ici, évidemment. Je n’ai toutefois pas le courage de prendre mes affaires et de partir sur la plage de l’autre côté de la coline. Moi aussi je commence à être happé par ce mode de vie. Entre la nuit, les siestes, je dos bientôt 16 heures par jour.

Hier soir, à court d’argent, nous décidons d’aller en ville. Avec les bourasques de vent, les barques évitent de prendre l’eau. Qui plus est, hier, l’une d’entre elle a pris l’eau et pendant quelques heures, une dizaines d’homme se sont affairés à en retirer l’eau. Donc nous roulons dans le coffre d’un énorme 4×4. Les montées, comme les descentes sont vertigineuses. La Jeep se met alors en mode 4×4 et ralentit presque au point mort sa vitesse dans les pentes. Assis à l’arrière du pickup, nous nous balaçons au gré des trous, bosses et quelques fois des branches nous giflent le visage. Mieux vaut s’astreindre d’avoir un chapeau !

Demain nous reprendrons le train de nuit pour Bangkok.

10h00 L’envie irrépressible de jouer de la guitare est de plus en plus envahissant. Au point qu’à l’istant, j’écoute Eddie Vedder en imaginant sa satanée guitare entre mes mains. Enfin, le son m’apaise à défaut de gratter les cordes. Existe-t-il des poux de guitare ?
Ce sont véritablement trois des plus belles choses en ce monde que le chant, la musique et la danse. A l’instant, je vois trois personnes qui représentent bien chacune d’entre elle.

Changeons de sujet. Le premier bienfait de ce voyage est de ralentir mon rythme de vie. Comme disait Sofia, sur une île on finit par ne plus décrocher. Une semaine plus tard, nous demeurons encore ici. Bercé par les vagues, caressé par le soleil et touché par la gentilesse de nos hôtes.

Sur le pont menant à notre Bungalow, 3 autochtones remontent un bungalow en bamboo. C’est le principal matériel de construction, avec un autre arbre dont le nom m’échappe. Le toit quant à lui est recouvert de feuillage de palmier. Il y a deux ans, une tempête a emporté et détruit la plupart des constructions au bord de l’eau.

Made with Love @ 2017 Samuel Monnard