Loin de tout et vite
Quelques jours plus tôt, j’étais déjà là, sur ce banc. Je suis devant l’embarcadère de Ouchy à Lausanne. Les bateaux s’en vont inlassablement pour rejoindre Evian-Les-Bains.
Oui j’étais là, au même endroit avec la même certitude, prendre mon courage à deux mains et fuir cette société où je ne trouvais pas encore ma place. Il y a quelques jours, j’ai regardé les lumières du dernier bateau s’éteindre. Il était passé minuit et je n’avais pas réussi à faire ce premier pas.
Et puis ce jeudi 17 juillet 2008, je me lève du banc. Mon billet en main, je parcours les quelques mètres qui me séparent du pont d’embarcation. Ce n’est qu’un bateau, ce n’est que le Lac Léman, mais c’est le départ d’une grande aventure, la toute première.
Trois mois plutôt j’avais écrit dans mon carnet :
Je n’aime par le monde dans lequel on vit, car tout est un grand miroir et me rappelle que je suis loin encore, très loin de savoir profiter de ce qui m’entoure.
Je savais très bien que je ne trouverai pas l’herbe ailleurs plus verte. De véritalbes questions, il y en avait pas. Juste partir, pour fuir tout en sachant que je me transportais dans cet escapade.