5ème jour de jeûne | journée

Aujourd’hui je fais connaissance avec ma chimie corporelle. Après le rituel du matin, tisane avec une cuillère à café de miel, il est temps de partir au travail.

En effet, je travaille pendant la période du jeûne. Il était question de poursuivre mes activités professionnels afin de savoir si oui ou non, il est possible de concilier les deux. Par mesure de sécurité, j’ai pris congé de mes obligations et mis mon téléphone professionnel sur OFF. Je savais que même si je pouvais travailler, il s’agirait d’un tout autre rythme.

En descendant en LEB de Cheseaux-sur-Lausanne, tout se passe pour le mieux.Ce n’est qu’en gare de Lausanne où tout se gâte. Les retards annoncés sont de 45 minutes à 60 minutes. Magnifique, car j’ai rendez-vous à 10h pour le début d’un tournage. Le train pour Vevey est annoncé avec un retard de quelques minutes avant d’être supprimé 20 minutes plus tard. C’est à ce moment-là, où j’ai dis bonjour à l’énervement. La cortisol, une fois sécrétée a fait son chemin, me laissant 2 heures dans un état de … je ne sais comment le nommer. Je ne tiens pas en place et mes idées fusent dans tous les sens.

Si s’énerver a cet effet sur mon organisme, je n’ai aucun mal à comprendre comment je peux me sentir aussi mal en fin de journée en y ajoutant quelques cafés et autres tracasseries.

Je suis arrivé au tournage dans un état plus apaisé. Retrouver un cadre plus sain, bien que tout autant stressant, est plus facile à gérer. Tout se passe bien. Un bon repas est servi à toute l’équipe (merci Maman) et malgré le fait que je n’ai qu’un jus de fruit à midi, je partage ce repas d’une manière particulière.

Je conçois alors que la nourriture est loin d’être le principal ingrédient de la convivialité. Déjà, le fait d’être ensemble à la même table, de partager ce moment. Quant à moi, je me régale à la fois des odeurs et des discussions.

Pas d »envie de manger encore aujourd’hui. Cela semble être le fruit d’abord d’une décision, celle de commencer un jeûne qui demande de la curiosité puis de la volonté les 3 premiers jours. Ensuite, il s’agit de retrouver un équilibre autant physique, psychique et entre guillemet « spirituel », car il n’y plus rien d’autres à faire. Tout est assuré par les réserves de notre corps, qui soit dit en passant, possède la capacité chez une personne normale de se nourrir pendant 40 jours.

 

Made with Love @ 2017 Samuel Monnard