Le village sur la colline
Depuis Béziers, je marche, marche, marche encore sur cette route qui n’en finit pas. Je longe les platanes qui marquent le milieu de la route. Et puis le rond-point.
Il fait très chaud. Le Soleil me brûle mais mes pieds avancent vers ce petit village tout là-bas. Il en faut beaucoup pour que je m’arrête. Même la soif qui me tiraille depuis quelques kilomètres n’a pas raison de ma curiosité. J’avance, un pied devant l’autre.
En rentrant dans Vendres, j’ai le sentiment étrange d’être arriver chez moi. Les odeurs transportées par le vent de la Mer méditerrannée. Quelle délice de croiser quelques personnes. Nous nous rencontrons sur les marches de l’Eglise. Sonia, mon Ange. Toi qui me fera connaître les trois composantes de l’Amour, l’authentique amour du coeur, du ventre et de la tête. Toi, le Sud-ouest, la Mer, cette colline, ces vieilles maisons, quel tableau, non ?
Plusieurs années après, il me semble encore sentir l’odeur de la Mer, de voir encore les petites ruelles, des détails de chaque rue… Ces pierres empruntées à la Mer, contenant davantage de coquillages que de pierres. Et puis notre rencontre au fil temps qui continue à m’enrichir spirituellement.
Je crois que l’Amour peut sauver tout Homme de la fuite, de la perte et de la folie.