Col de Pierre St Martin

Le col où Samuel dort ce soir porte les mêmes prénoms que lui. Pierre, Martin les prénoms de ses grands pères. Il s’est endormi en comptant les moutons qui broutent non loin de lui.

Juste à la frontière avec l’Espagne. L’endroit est fréquenté l’hiver pour ses remontées mécaniques, c’est également un haut lieu de la spéléologie. Le Gouffre de la Pierre-St-Martin renferme la salle de Verna tellement vaste que l’on pourrait rentrer 9 x la cathédrale Notre Dame de Paris. Elle devrait être ouverte au public très prochainement.

Samedi 22 août: SMS de Samuel

Je vous écris le SMS que Samuel me fait parvenir ce matin:

«Coucou, je me rends compte de l’impact de chacune des pensées que nous portons en nous dans une journée. Elles peuvent être destructrices comme bénéfiques. Toutes pensées est dans notre jardin secret, il faut savoir les laisser partir ou les règler si elles sont envahissantes et d’autres qu’il faut cultiver. Cela paraît compliquer parfois mais en s’écoutant nous savons ce qui nous fait du bien et ce qui nous blesse.

J’aimerai rappeler sur le site que ce n’est pas un défi, ni une recherche de performance, ni atteindre Hendaye qui me font avancer… Mais une quête personnelle et mon chemin s’arrêtera là où marcher servira juste à blesser mes pieds. Bisous»

Le Yéti des Pyrénées

Arrivé à Lescun, Sam n’avait pas consulté de miroir depuis quelques semaines. Quelle ne fut pas sa surprise d’entendre la réponse: «Personne que vous ne ressemble autant à un Yéti. Avec votre barbe hirsute, les cheveux sel-poivre en bataille, le teint hâlé des hauteurs et Dieu merci, je ne possède pas de nez, je vous fais grâce des odeurs.»

Samuel a marché, aujourd’hui dans le brouillard. Un brouillard qui vous mouille jusqu’aux os. Pas de miracle si son estomac est un peu brouillé par l’humidité et les petits fruits rencontrés le long du chemin.

Une bonne nuit de sommeil après une douche salutaire et un tour de Miele dans une laverie. Et notre Yéti pourra remplacer Martina Hingis pour une page de pub: avec Miele, j’ai du temps pour les Pyrénées.

Compagnon d’une nuit

La veille sur le chemin qui le menait à Gourette, il rencontra une famille, venue d’Espagne, accompagné d’un chien, qui faussa compagnie en fin de journée. La nuit tombait et c’est le coeur en peine que la famille de Ouïti le chien, regagnait leur foyer. Samuel ne pouvait pas laisser ce chien qu’il connaissait à peine entamer une vie de chien errant. Il en avait déjà trop croisé sur sa route. Et c’est à la lampe frontale qu’il entreprit de chercher dans les alentours. Après une longue attente, Samuel et le chien dormaient sous tente. L’histoire dira que le lendemain, Ouïti retrouva sa famille mais elle ne dira pas qui cette nuit là avait les plus grosses larmes: les larmes de joie de Samuel ou les larmes de chagrin du compagnon à quatre pattes !

Après un long silence

Même en terre inconnue, alors qu’on s’en met plein les yeux, les oreilles et que l’on voudrait le faire partager avec la moitié du monde, il y a des quêtes qui se font dans un coin de soi. Samuel est arrivé au point où son âme devenait son compagnon de route et c’est dans le silence et le recueillement qu’il a voulu marcher quelques jours, pour mieux nous revenir.

Arrivé en début de semaine à Gourette, station de sport d’hiver des Pyrénées occidentales, Samuel a récupéré son deuxième paquet de ravitaillement. Alors qu’il devait trouver du gaz, il trouve des bonbons, des bonbons mais des bons! que moi, sa maman, a mis pour boucher les trous. Ce qui n’est pas du goût de Samuel.

Sans gaz mais plein d’espoir d’en trouver dans le prochain paquet, Samuel marche jusqu’au lac d’Anglas, joli lac qu’il rejoint sous un soleil de plomb. Peu d’arbre pour jouer avec les ombres. La région est pastorale. Les moutons squattent les alentours.Tout en montant il découvre la cascade du même nom. Il y a longtemps que l’on exploite plus les mines de fer mais l’on peut voir encore les ruines des anciens bâtiments et l’entrée de la mine.

Surpris par l’orage, la foudre l’empresse de filer son chemin et de trouver un abri pour la nuit.

06 – Un combat personnel

Il est des combats dont les gens ne comprennent pas le sens. Que veux dire le mien ? Un pari lancé au hasard, un challenge personnel, l’envie de découvrir une région nouvelle. Il n’est rien de tout cela dans mon projet. C’est avant tout une aventure vers l’intérieur, avec des questions philosophiques de base : qui suis-je, où vais-je, pourquoi je suis là.

J’ai choisi paradoxalement l’été, alors que j’aime la neige. J’ai choisi un endroit loin de chez moi, afin de sentir la distance. Et la hauteur, car l’effort engendre le relachement des questions inutiles. Une fois fatigué et au bord de l’épuisement, je finis par lâcher prise et je vais à l’essentiel.

Voilà le discours que je tenais avant de partir et que j’ai tenu jusqu’à présent.

Finalement tout tient en quelques mots. Les sentiments que l’on ressent, influence notre quotidien, et qu’importe où qu’on soit. On les transporte et cela se ressent, comme un parfum.

J’aimerais parler de plein d’autres choses, mais il me faut trier tout ce qui traîne dans ma tête. Je vous laisse avec une photo de moi, instant fugace où mon coeur était placé au bon endroit.

La dernière chose auquelle je pense tous les jours avec beaucoup de force, c’est que le bonheur ne vaut la peine que si il est partagé. Alors ma famille et aux personnes qui me soutiennent chaque je vous aime de tout mon coeur, et soyez certain que je vous envoies mes meilleures pensées chaque jour, à chaque pas et à chacun des moments où mes yeux se remplissent de larmes aux belles choses que je voudrais vous partager.

A quand une route au sommet de l’Everest?

10 août Vignec -Lac d’Oule

Des heures et des heures qu’il marche au bruit des voitures. Il a traversé le col de Tourmalet, région des Hautes Pyrénnées connue pour les sports d’hiver. Il ne semble pas dépayser puisque les Alpes offrent aussi ce décor pelé et lunaire où plus une fleur ne pousse.

Région de lacs et de barrages qui alimente le fond de la vallée, la ville de Lourdes et qui contribue certainement aux miracles du lieu.
Régime efficace pour perdre la culotte de cheval !

Par Marie-José le mardi, 11 Août 2009 21:43

11 août Après une journée de marche, il décide de s’arrêter à la cabane d’Aygues-Cluses à 3 heures de Barèges. Ses muscles fondent dangereusement, son genou lui fait mal. Douleurs conservées de son passé de judoka.

D’orage en orage, week-end du 8 au 9 août

7 août Trempé, Samuel arrive au gîte des Granges. Il passera la nuit. Une nuit d’orage et de vent, où il est plus sage de dormir à l’abri. Ce temps durera tout le week end. Le moral est au beau fixe. Il a puisé la réserve de graisse et grignote sur les muscles!!!

8 août Au petit matin du samedi, Samuel quitte le gîte d’Astau pour arriver à 15h à la cabane d’ourtiga à 1600m. Petite cabane sommaire au milieu des pâturages où paisent des vaches Limousines.

9 août De la cabane d’Ourtiga à la Vieille-Aure, haut lieu de la minéralogie française, un ancien site d’extraction de manganèse a été aménagée pour les touristes qui peuvent pendant 40’ s’aventurer sous terre, de là Samuel se rend pour une nuit moins chère au camping de Vignec. Il pleut.

Région touristique hivernale, la chemin qui mène de Loudenvieille à Vigner longe une route cantonale où dorment de chaque côté des pistes de ski.

Des Pyrénées aux Alpes…

Dernier soir avec Adrien avant de descendre sur Aulus-les-Bains.

Je n’ai pas de nouvelle d’Adrien mais je sais d’après une collègue qu’Adrien va avec Florian courrir ce week-end « Sierre – Zinal» appelé aussi «course des Cinq 4000» avec 31 km de parcours, 2200 de dénivellé positif et 800 m de descente, elle est sans aucun doute la plus belle course en Valais. Je leur souhaite plein succès et bravo pour leur courage.
D’orage en orage, week-end du 8 au 9 août

Le pic qui cache la montagne !

Arrivé à Fos la veille, ce matin Samuel gravit le Pic du Bacanère à 1600 m de dénivellé.La vue sur Maladeta le plus haut sommet des pyrénnées espagnoles est à couper le souffle. Au fond de la vallée coule la Garonne qui va se jeter dans la mer à Bordeaux. Il fait chaud, le temps est à l’orage. Le brouillard le sruprend. Il doit redescendre. Mauvais direction, le conduit en Espagne, après 2 heures de marche pour rebrousser chemin, il prend ses jambes à son cou pour fuir l’orage qui le rattrape.

Made with Love @ 2017 Samuel Monnard