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Auteur/autrice : Samuel Monnard

02 – Un départ serein

Nous sommes samedi matin, 17 avril.

Mon père m’emmène au point de rendez-vous.

Notes : je prends, cette fois-ci, le temps de raconter cette partie. Quand on part en voyage, ou un événement important, il se passe bien trop de choses dans la tête. En tout cas la mienne tourne à plein régime ! J’aborde extérieurement un air décontracté. A la limite, on pourrait croire que c’est un jour comme un autre, au bureau, café dans une main, clope dans l’autre, à rédiger quelques emails, relire mes notes. La routine.

A l’intérieur, c’est une autre histoire. Je relis pour la centième fois ma liste de matériel, vérifie chaque recoin de mon sac, quitte à le défaire et refaire une dernière fois. Et puis, il y a les soucis du moment. Ais-je bien informer mes clients de mon départ, n’ai-je pas oublier le RENDEZ-VOUS ?! Ma soeur va-t-elle accouché en mon absence ? N’aurais-je pas dû reporter mon départ ? Ais-je donner à boire à ma plante… la pauvre ! Ais-je fermé les lumières, mon ordinateur est-il arrêter ? Les volcans, j’aimerais retourner en voir, oui mais quand ? J’ai pris un bonnet, pourquoi pas ? Est-ce que j’aurai le mal de Mer ? les étoiles brillent vraiment plus que les planètes ? Est-ce que la vie est-elle une suite d’attachement et de détachement ? Vais-je finir seul à force de partir voyager ? La bière fait des bulle, là où il y a de la poussière.

Bref.

Enfin tout est chaotique. Air paisible, à l’extérieur, toujours. Je bois une bière avec mon Père. Il fait beau.

01 – La grève et le volcan

Il me faut rentrer à la maison, préparer mes affaires.

Mais avant, je me rends à la gare pour réserver mon billet de train pour le lendemain matin. L’éruption volcanique en Islande complique les transports. Les compagnies aériennes sont clouées au sol, dans toute la partie nord de l’Europe, la SNCF (compagnie ferroviaire française) sont en grève depuis 11 jours. Donc, je sors bredouille avec pour seul information précise, me rendre à Lausanne le lendemain et puis m’informer auprès du contrôleur, si une place est encore libre dans le TGV pour Paris.

Je suis excité par l’idée de ce voyage, rien ne pourra m’arrêter, je me sens pousser des ailes.

Le hasard, la chance, je ne sais pas lequel choisir.

Mais quelques minutes plus tard, j’appelle mon ami d’enfance. Il se trouve dans la même ville, au même moment. Il me raconte que le lendemain matin, il part avec sa chérie à Paris. Imaginez-vous la scène ?

06 – Un combat personnel

Il est des combats dont les gens ne comprennent pas le sens. Que veux dire le mien ? Un pari lancé au hasard, un challenge personnel, l’envie de découvrir une région nouvelle. Il n’est rien de tout cela dans mon projet. C’est avant tout une aventure vers l’intérieur, avec des questions philosophiques de base : qui suis-je, où vais-je, pourquoi je suis là.

J’ai choisi paradoxalement l’été, alors que j’aime la neige. J’ai choisi un endroit loin de chez moi, afin de sentir la distance. Et la hauteur, car l’effort engendre le relachement des questions inutiles. Une fois fatigué et au bord de l’épuisement, je finis par lâcher prise et je vais à l’essentiel.

Voilà le discours que je tenais avant de partir et que j’ai tenu jusqu’à présent.

Finalement tout tient en quelques mots. Les sentiments que l’on ressent, influence notre quotidien, et qu’importe où qu’on soit. On les transporte et cela se ressent, comme un parfum.

J’aimerais parler de plein d’autres choses, mais il me faut trier tout ce qui traîne dans ma tête. Je vous laisse avec une photo de moi, instant fugace où mon coeur était placé au bon endroit.

La dernière chose auquelle je pense tous les jours avec beaucoup de force, c’est que le bonheur ne vaut la peine que si il est partagé. Alors ma famille et aux personnes qui me soutiennent chaque je vous aime de tout mon coeur, et soyez certain que je vous envoies mes meilleures pensées chaque jour, à chaque pas et à chacun des moments où mes yeux se remplissent de larmes aux belles choses que je voudrais vous partager.

Le petit gîte de Siguer

Nous nous sommes arrêtez au petit gite de Siguer hier soir, juste après une journée à se perdre dans l’épais brouillard. Pas moins de trois fois, nous sommes retombés sur la cabane de berger. C’est rigolo le brouillard, la tendance est à tourner en rond.

Arrivé à Siguer, l’incontournable Fabrice et son gite. Le gite fonctionne sur deux autres cabanes avant Siguer, ou l’on peut se servir de nourriture. Et une fois arrivé chez Fabrice on paie ce qu’on a pris. Je vous recommande de compter dans vos ballades, de vous arreter à Siguer au petit gite, pour la chaleur humaine et l’accueil, qui fait l’unanimité pout les vrais randonneurs.

Fabrice et Nina dans le petit gite

Fabrice et sa fille Nina.

Je n’ai pas beaucoup d’inspiration face au clavier. Retrouver l écran, le clavier, je ne suis pas tout à fait à l’aise. Voici une petite photo pour clore ce court article de la pancarte en arrivant au petit gite.

pancarte du petit gite de Siguer chez Fabrice
Il ne manque que William Wallace!!!

03 – L’arrivée prévue

Donner une date d’arrivée me rassure. Au programme, cela me semble tout à fait faisable. Après il s’agit de bien tenir sous les effots, de pas trop être gêner par le temps (surtout les orages) et d’avoir le moral jusqu’au bout. Pour ce dernier, je me fais pas d’illusion, il y a aura sûrement des «….» de moment où les ronces, les coups de soleil, les affreux taons, la grêle, l’orage, le vent, les cols trop dur, viendront à bout de mon énorme motivation. J’espère bien rencontrer là-haut tout le reste, qui fera sûrement la balance pour me tenir jusqu’au bout.

L’arrivée est prévu le 1er septembre à Hendaye.

Donc, donc, si vous avez pas quoi faire ce jour-là, qui sait vous serez au bord de l’Océant à ces dates là, bien pensez à moi :P. En l’imaginant, cela sera sûrement un moment fort de ma ballade. J’imagine déjà, les mouettes, l’Océan, le sable sous mes pieds meurtris, le vent, l’odeur de l’Océan, du sel, et les vagues.

Ps. Si des personnes sont intéressées à me rejoindre sur le parcours, ou venir soit au départ, soit à l’arrivée, écrivez-moi à l’avance, avant le 20 juillet.

fin de mon premier voyage

Le 10 août était la fin de mon premier voyage. En marchant le long d’cun champ, regardant le goudron de la route, je me suis dit que :

Tout ce qui faisait que nous pouvions nous reposer à un endroit, l’esprit autant que le corps. Ce sont les repaires. Quand tous nos sens peuvent prendre appui, alors apparaît un moment de béatitude.

En prendre conscience, fait sourire.

Sonia

sonia

Sonia, mon Ange,
une femme qui a transformé ma vie,
apprit l’Amour avec un grand A,
qu’on inscrit en soi et qu’on garde
à jamais.

Elle n’a jamais changé,
son Coeur bienveillant et pur,
un grand Coeur, comme on en croise
de moins en moins.

Je regrette parfois,
d’être arrivé avec si peu de bagages,
si peu prêt à vivre,
tant de temps à réfléchir.

Bonjour les Pyrénées

pic_du_carlit_anthony_samuel

Les montagnes, en tant que Suisse, c’est quelque chose qui nous parle. Qui me parle. Née avec la conviction que derrière chacune d’entre elle se cache un nouveau paysage à dévorer du regard, je n’imaginais pas les retrouver lors de mon premier voyage.

C’est une délicieuse recette que celle que je vous partage.

Prenez un Ami rencontré dans un jeu sur internet. Vous l’emmenez dès son entrée dans votre guilde sur le champ de combat d’une histoire sans précédent. Vous envahissez une capitale composée d’autres milliers de joueurs, prêt à vous défaire de votre vie sans attente. Et deux ans plus tard, vous rencontrez cette même personne. Il vous invite chez lui, dans son petit coin de Paradis juste avant Toulouse.

A cela vous rajoutez un oncle qui vous raconte que vous ne connaissez rien aux montagnes, si vous n’avez pas fait le Pic du Carlit, un des célébres sommets des Pyrénées.

Au petit matin, les affaires prêtes, vous partez en voiture en direction de Font-Romeu, de là vous montez vers le Lac des Bouillouses. Rajoutez un orage vers midi pour profiter d’une bonne sieste au pied du centre touristique du coin et puis montez, montez et slalomez autour des lacs les plus magiques et féériques qui soit. Profitez d’une belle nuit au pied de cette montagne que, ni lui, ni moi n’avons monté auparavant.

Et cela donne naissance à l’envie de revenir se frotter à ces montagnes, de voyager à nouveau.