4ème jour de jeûne
Nous sommes dimanche et c’est la deuxième journée que je partage avec ma compagne. Je sens qu’elle se gêne à manger normalement devant moi, à cuisiner et laisser les odeurs se répandre jusqu’à mes narines. Elle se dit qu’à cette étape du jeûne, je dois être affamé et n’importe quelle nourriture me ferait craquer.
C’est là que je me demande ce qui se joue dans mon corps, car je n’ai pas faim. La faim est absente. Je n’attends pas le prochain repas. Ce qui est très difficile quand on essaie de manger « peu » ou « beaucoup moins », c’est la sensation de ne pas avoir assez mangé. Là, présentement, cette sensation n’existe pas.
Seule réside dans mon esprit, le souvenir des goûts, des couleurs, des odeurs et cela me donne envie de prévoir quelques recettes pour plus tard. Je me surprends à en épingler quelqu’unes.
Avec ma compagne, je ne résiste pas à l’envie de cuisiner afin de remplacer urgemment ces fringales froides qu’elle se dépêche d’engloutir. Si un jour vous faites un jeûne, que vous soyez en couple ou même en famille, il est important d’en parler et de préparer la transition (3 ou 4 premiers jours). Ensuite, il s’agit surtout de réconforter votre entourage, vous vous nourrissez de vos réserves et elles sont ces graisses, ces extraordinaires réserves que le corps produit et conserve d’une manière incroyable.
Je crois qu’au terme de cette journée, j’aimerais remercier l’évolution du corps humain pour ces précieuses technologies. J’espère sincère que l’évolution de la science (technologique) fera une pause un jour pour juste regarder ce qui est déjà présent, là maintenant, tout juste là et prêt à l’emploi.